jeudi 23 avril 2015

Le troisième tome du Baiser de Pandore arrive le 1er mai !


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« C’était ma première visite en ces lieux et j’avais d’emblée été saisi par l’atmosphère de quiétude y régnant, pas un calme mortuaire comme dans les lieux de sépulture traditionnels mais une intemporalité tranquille, presque surnaturelle. L’air y était plus frais, les bruits de la ville, étouffés par les hauts murs de pierre, avaient cédé la place aux chants d’oiseaux invisibles. Les antiques chapelles funéraires de style gothique s’alignaient le long du chemin, certaines offrant, impudiques, leur intérieur poussiéreux au regard des curieux. La plupart des stèles étaient si anciennes qu’elles paraissaient totalement abandonnées, les noms depuis longtemps effacés par le temps ou couverts de lichens. L’endroit était un labyrinthe de pierre et de verdure, un immense jardin baignant dans une douce nostalgie d’éternité où le passé était miraculeusement préservé dans ces concessions à perpétuité qui s’élevaient comme un dernier défi à l’inexorable passage du temps. De rares visiteurs circulaient entre les sépultures, d’autres savouraient la fraicheur et le calme assis au pied d’une tombe anonyme, un roman à la main. Le dédale de chemins tortueux et solitaires invitait le promeneur à s’y perdre. Pour, peut-être, ne jamais en ressortir. »

« Un Thriller hors norme... L’auteur impose d’office une grande élégance d’écriture, et met en place pour notre plus grand bonheur une série de personnages complexes et passionnants par leur imprévisibilité. Ils nous offrent un voyage palpitant dans le temps et l’espace, d’un orphelinat ukrainien communiste aux imbroglios et féroces rivalités du Quai d’Orsay. Eros et Thanatos s’affrontent avec hargne dans ce roman policier d’une irrésistible sensualité. » NouvelObs.com


Disponible sur Amazon - EUR 1.99 

Bonne lecture

mercredi 8 avril 2015

Scène de crime

"Scène de crime" par Marc Giai-Miniet
Dans un coin de l’atelier sombre où son père, un géant couvert de cambouis et de sueur, démonte en jurant d’imposantes machines qui ne cessent de lui résister, le petit Marc joue pensivement avec les vieilles pièces abandonnées, inutiles, qui autrefois, dans un incompréhensible équilibre, ont mû les imposantes machines de métal qui sillonnaient les rues et les chemins de fer de sa ville natale de Trappes.

« Trap », lui avait expliqué sa maîtresse d’anglais (une vieille fille à chignon dont la lèvre supérieure ornée d’un léger duvet habitait ses rêves les plus honteux), cela voulait dire « piège », un endroit dans lequel on peut entrer mais d’où il est impossible de sortir. Était-ce la malédiction à laquelle le condamnait ses sentiments troubles pour cette femme à l’air sévère ou simplement le fait que la ville se soit construite autour de lui depuis sa plus petite enfance, après avoir été virtuellement rasée durant la Grande Guerre (que ses parents lui reprochaient sans cesse de n’avoir pas connue), toujours est-il qu’il était né, avait vécu et avait la ferme intention de mourir à Trappes. Il n’avait d’ailleurs jamais pu s’en éloigner de plus de quelques kilomètres sans être saisi par une angoisse étouffante.