dimanche 10 décembre 2017

Polar, thriller, nordique ou roman noir – une étude en noir, rouge et blanc

Quelle est la différence entre le roman policier, le thriller et le roman noir et où se situe le polar nordique dans tout ça ? C’est une question que je vois fréquemment circuler parmi les cercles de lecteurs et je me suis dit qu’en tant qu’auteur du genre, je pouvais peut-être amener un regard un peu différent des autres articles sur le sujet. Parce qu’amener un regard différent, c’est tout à fait dans ma ligne de travail.

samedi 10 juin 2017

Le 12 juillet, préparez-vous à rencontrer une tueuse pas comme les autres...

C'est officiel! Mon premier roman Le baiser de Pandore fera partie de la rentrée estivale et sera donc disponible dans les librairies dès le 12 juillet 2017. Un pavé de 600 pages en grand format, à un prix très raisonnable à ma demande.

Cet évènement est le fruit d'une rencontre lors d'une remise de prix avec une nouvelle maison d'édition, les éditions Incartade(s), partenaire de la plateforme de ventes Chapitre.com et de France-Loisirs. Après le succès en auto-édition de ce premier roman, j'avais été sollicité par d'autres éditeurs mais n'avais pu trouver un partenaire qui corresponde à ce que je cherchais. Les éditions Incartade(s) ont été les premiers à accepter mon roman tel qu'il était, sans vouloir en couper la moitié ou le ré-écrire à leur sauce et cette marque de confiance était essentielle pour moi.

Ce n'est pas un roman parfait, c'est un premier écrit, mais, malgré ses défauts de jeunesse, il a su conquérir un très large lectorat en auto-édition par une sorte d'alchimie que je ne comprends pas encore. C'est une pierre brute, à multiples facettes, et il me semble que vouloir le tailler pour lui donner une forme plus acceptable ou plus "commerciale" ne pourrait que lui faire perdre son âme. Plus qu'un roman, c'est un ballet entre l'amour et la mort, une lutte entre "Eros et Thanatos" comme l'a si bien écrit le NouvelObs, un voyage un peu initiatique qui, je l'espère, fera voyager et rêver le lecteur.

Voilà. C'est un nouveau chapitre dans un parcours qui a été extrêmement enrichissant, cinq ans exactement après avoir écrit le dernier mot du manuscrit. Un mot choisi à la demande de ma première lectrice et que j'espère vous découvrirez en lisant ce livre.

samedi 6 mai 2017

Bilan des derniers mois et une surprise pour la Rentrée

Tellement de choses se sont passées depuis ma dernière newsletter que j'ai un peu de mal à suivre ma propre actualité. Ça et l'écriture de mon prochain roman que j'espère pouvoir encore sortir en 2017. L'étrange histoire d'un "technicien de surface" du Quai des Orfèvres qui, pour gentiment aider une voisine qu'il connaît à peine, va se trouver plongé dans une enquête criminelle qui le dépasse complètement et va l'entraîner dans une spirale funeste dont il n'a aucune chance de sortir indemne. J'en suis aux deux tiers et je n'ai aucune idée encore de ce qu'il va advenir de ce pauvre personnage à qui je fais tant de misères. Priez pour lui, il en aura besoin. 
En attendant, voici les dernières nouvelles du front.

jeudi 6 avril 2017

Enter the Matrix

J’ai beau me dire que je ne devrais pas parler de ces choses-là, que ma place est ailleurs, il y a parfois des thèmes qui me hantent, qui tournent dans ma tête pendant des jours et que je ne peux en quelque sorte exorciser qu’en les jetant sur papier, en leur donnant une forme écrite. Un peu comme la genèse de mes autres écrits, ces choses étranges et informes qui flottent à la limite de ma conscience, qui me poursuivent jour et nuit, dont je ne peux me libérer qu’en leur donnant la forme de nouvelles ou de romans. Maintenant, vous connaissez mon secret.

Aujourd’hui, je me sens donc forcé de vous inviter à entrer dans la Matrice, ce monde fictionnel que les Wachowski (frères ou sœurs, on ne sait plus trop) ont magistralement porté à l’écran dans leur film The Matrix.

Tout est parti d’un coup d’œil jeté récemment à ma fiche de paie. Drôle d’endroit me direz-vous pour entrer dans la Matrice, on s’attend plutôt à des pilules de différentes couleurs mais ma fiche de paie fera l’affaire.

vendredi 31 mars 2017

Comment préparer le lancement de votre livre

Résumer en une dizaine de minutes un parcours de plus de deux ans en tant qu’auteur indépendant est le défi que m’avait lancé l’équipe d’Amazon pour le Salon du Livre Paris cette année. Il a fallu faire court et parer au plus pressé. D’où la genèse de cet article dans lequel je vais tenter de développer le sujet pour ceux et celles d’entre vous qui s’intéressent à l’autoédition et m’en ont fait la demande.

Il ne s’agit bien évidemment que de mon expérience et mon point de vue, en étant bien conscient que ce n’est ni la réponse à tout, ni l’expérience d’autres auteurs dont le succès n’est plus à démontrer. C’est ma modeste pierre à l’édifice d’une révolution dans l’édition qui ne cesse de prendre de l’ampleur chaque année.

Cet article couvre essentiellement les actions que j’ai menées (et la démarche sous-jacente) pour le lancement de mon premier roman. Ça a été un assez long parcours mais qui pourra présenter un certain intérêt pour ceux et celles qui cherchent des réponses à cette question fondamentale : « Comment puis-je assurer le succès de mon livre ? »

1. Où l’on parle de la technique du moinillon.


La technique du moinillon, bien qu’inconnue de la plupart des auteurs pour la simple raison que je viens de l’inventer, est la technique qui semble être la plus courante dans le lancement d’un livre, et pas seulement chez les autoédités. C’est une technique assez simple, héritée sans doute de lointains ancêtres ailés, qui consiste, dès que votre ouvrage possède trois plumes au bout des ailes (un titre, une couverture et une quatrième de couverture), à le propulser hors du nid en lui intimant de voler.

C’est une technique assez courante et ça peut marcher. Il y a des cas où ça marche très bien. J’en ai vu. Si vous vous sentez assez confiant pour le faire, ne vous en privez pas. Étant donné qu’un certain nombre de lancements suit cette méthode, vous avez vos chances. L’espèce aviaire, aux dernières nouvelles, a survécu ainsi depuis le Jurassique supérieur il y a 150 millions d’années. Un truc qui fonctionne depuis aussi longtemps ne peut pas rater. 

Mais il y a également un risque que votre oisillon s’écrase au sol ou se fasse bouffer par une bestiole plus grosse, plus vorace et plus rapide. Ça arrive également. Dans ces cas-là, ou si comme moi vous êtes plutôt d’un naturel prudent, il convient peut-être de vous préparer un peu plus longuement avant de laisser votre premier livre prendre son envol.

jeudi 16 mars 2017

La politique, la grande chimère



Récemment, j’ai été conduit, par la force des choses, à m’intéresser à la chose politique et à son impact sur la société et les individus. Un peu comme on observe les derniers ébats d’une bête qui meure.

Parce que oui, ayant toujours été un idéaliste, je ne me suis jamais reconnu dans cet exercice de pouvoir. J’ai beau essayer, ça me gratte dans le sens contraire du poil.

samedi 11 mars 2017

Rendez-vous au salon du Livre Paris

Pour ceux et celles d'entre vous qui pourront s'y rendre, j'aurais l'honneur et le plaisir d'animer avec ma collègue et amie Amélie Antoine, auteure du bestseller international "Fidèle au poste", une discussion sur "Comment réussir le lancement de son livre" sur le stand Amazon. Ça se passe le samedi 25 mars à 13h45 au Salon du Livre Paris, stand F14.

https://www.livreparis.com/

En espérant vous y rencontrer,
toutes mes amitiés,
Patrick Ferrer

dimanche 5 février 2017

La quête d’Icare

Un premier voyage en avion, c’est un peu comme la première fille, un rite initiatique où on laisse derrière soi la chrysalide de son ancienne existence pour renaître sous une forme nouvelle, plus forte, conquérante, indestructible. Comme si ce bref parcours au-dessus des nuages avait le pouvoir de nous séparer à jamais de notre frêle enveloppe terrestre.
   

vendredi 27 janvier 2017

La stratégie de division – comment les réseaux sociaux sont devenus les nouveaux vecteurs de propagande.

Il fut un temps où la chose qui m’horripilait le plus sur Facebook était l’interminable défilé de photos de chats. Non pas que j’aie une dent contre nos amis félidés, mais voir défiler des centaines de posts de chats chaque fois que je voulais consulter mon fil d’actualités a rapidement eu raison de ma patience.

Je note pourtant un changement depuis quelque temps où l’inévitable photo de chat a fait place à quelque chose de bien plus dérangeant. Je devrais en être soulagé mais en fait, ça m’inquiète quand même un peu. Le changement ne s’est pas fait en un jour mais il semblerait que les animaux-mignons soient progressivement remplacés par les posts de propagande. Tout un chacun semble subitement s’être transformé en « justicier du web ». Du jour au lendemain, me voici interpellé un post sur deux par des diatribes et des slogans pour ou contre telle cause, sexe, religion, parti ou individu auquel je suis sommé d’agréer. Le plus souvent sur la base d'informations partisanes, biaisées ou partielles, quand elle ne sont pas mensongères.

Si mes sujets d’intérêts étaient politiques ou sociétaux, je comprendrais. Mais ce n’est pas le cas. La majorité de mes contacts sont des auteurs comme moi, des amis, des lecteurs, des collègues du métier du Livre. Que vient faire la politique dans tout ça et pourquoi devient-elle si proéminente soudainement ?

Que les gens aient des opinions et qu’ils les expriment ne me dérange pas plus que ça, ça m’arrive également, mais pourquoi ai-je l’impression que les posts propagandistes sont en train de proliférer pour nous interpeller et nous dresser les uns contre les autres ?

Qu’est-il en train de se passer ? Comment les utilisateurs des réseaux sociaux en sont-ils venus à devenir des chambres d’écho pour les organes de propagande et pourquoi cela est-il en train de détruire la fabrique même de cet outil de lien social ?

C’est le sujet de cet article.

samedi 7 janvier 2017

La guerre des étoiles n’a pas eu lieu - Un essai sur la fiction narrative

Que Jean Giraudoux me pardonne cet emprunt racoleur, ça fait quelques jours que me trotte dans la tête cet essai sur l’univers de la « Guerre des étoiles » de George Lucas. Et plus particulièrement sur le fait que, pour être accepté du plus grand nombre, il semblerait qu’il soit nécessaire de s’écarter dramatiquement de la vérité politique et historique. Une déformation qui n’est pas sans rappeler la façon dont nous réinventons notre propre Histoire.

Comme le dit le proverbe africain : « Aussi longtemps que les lions n’auront pas d’historien, les récits de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur. »

Construire un monde de fiction demande un travail considérable, si l’on veut bien faire les choses. Tolkien a mis trente ans pour concevoir et écrire « Le seigneur des anneaux », GRR Martin travaille sur son « Trône de fer » depuis 28 ans et n’a pas encore fini la saga, Lucas a mis treize ans pour sortir la première trilogie de « La guerre des étoiles ». Cela explique peut-être pourquoi nous avons si peu de classiques cycles romanesques prenant place dans leur propre univers. Ça prend beaucoup de temps.

Malgré cela, l’univers construit pour la « Guerre des étoiles », en dépit du succès planétaire qu’il a rencontré ( ou peut-être justement en est-ce la cause ) est un tissu d’invraisemblances qui n’a pratiquement aucune logique dans le monde tel que nous le connaissons. Il semblerait d’ailleurs que cet extrême manque de logique soit la clé même de sa réussite, car la prélogie sortie quelque quinze ans plus tard a essayé de rectifier certains illogismes et s’est misérablement plantée.

Est-ce parce que nous sommes tellement habitués au fait que notre propre Histoire soit, comme le disait Napoléon, « une suite de mensonges » que seul ce genre d’épopées rocambolesques peut trouver grâce à nos yeux ?

Entendons-nous bien. J’aime cette saga et je n’ai pas manqué un seul épisode. Je n’ai absolument rien à lui reprocher. Lucas a positivement révolutionné le genre du « Space opéra » au cinéma. Mais c’est justement parce qu’elle représente ce que l’Homme a fait de mieux dans le genre jusqu’à présent que je trouve intéressant qu’elle soit bourrée d’invraisemblances fondamentales sur la nature même de l’Homme et son évolution naturelle. Ce qui n’empêche en rien le fait qu’elle touche la plupart d’entre nous comme si elle faisait partie de notre propre histoire.

Je vais donc parler de la première trilogie, que j’ai eu l’occasion et le plaisir de revoir dans son intégralité il y a quelques jours. Pour rappel, la Guerre des étoiles se déroule il y a très longtemps, dans une galaxie très, très lointaine…

dimanche 1 janvier 2017

Rétrospective 2016


2016 a été une drôle d'année.

Pas seulement dans l'émergence de nouveaux talents grâce à l'essor numérique, mais le monde lui-même est en train de changer. C'est dans l'air. Les traditionnels canaux de communication et de propagande perdent progressivement du terrain. Les systèmes de contrôle, adeptes de la pensée unique, voient leur mainmise sur l'esprit des gens s'effriter. Un nouveau monde et une nouvelle culture sont en train d'émerger. Les soubresauts de l'ancien monde sont parfois violents mais dans l'ensemble l'évolution s'effectue dans le calme, portée par ceux qui ont toujours été considérés comme la "majorité silencieuse" mais qu'il conviendrait sans doute d'appeler la "majorité bâillonnée". Des idées nouvelles peuvent naître et se répandre sur les nouveaux canaux de communication et ainsi échapper à la censure et à la chape de silence imposée par le "système".

De quoi demain sera-t-il fait? Cette révolte pacifique sera-t-elle étouffée par les censeurs et la police d’état comme dans les régimes dictatoriaux ou est-il déjà trop tard pour arrêter ce vent de liberté qui souffle sur le monde? L'avenir le dira. Mais le Verbe est le grand ennemi de la tyrannie parce qu'aucune armure, aucune forteresse, aucune police ne peuvent arrêter une idée. En tant qu'auteur et aspirant écrivain, le Verbe est mon outil, je me devais donc de débuter cette rétrospective par cette pensée.