dimanche 6 janvier 2019

Rétrospective 2018

L’année 2018 a été une année étrange, marquée sur sa fin par un soulèvement spontané de gens toujours plus accablés par les impôts et les charges (chaque nouvelle « réforme » du gouvernement n’ayant pour but ultime que d’imposer de nouvelles restrictions budgétaires ou des augmentations de contributions pour les citoyens, et ce afin de combler l’incapacité abyssale des dits gouvernements à assurer la prospérité et la sécurité du pays tout en préservant les droits fondamentaux de tous). Une fin d’année qui débouche sur un espoir de plus de justice et de démocratie, un espoir fragile certes, une vague qui pourra être écrasée par la force comme l’ont été tant de soulèvements populaires avant elle, mais espoir quand même. Ce qui, pour un auteur qui dénonce dans ses ouvrages les abus de pouvoir et les injustices, ne peut que me réjouir. Comme beaucoup d’autres, la grande majorité des gens si j’en crois les sondages, et même si je suis fondamentalement non-violent, je soutiens cette majorité autrefois silencieuse qui lutte pour le droit à vivre dignement de leur travail présent ou passé. Ceux qui pensent que leur colère va finir par s’éteindre ne comprennent sans doute pas que tant que les frigos resteront vides avant la fin du mois, tant qu’une majeure partie du pays sera petit à petit privée des commodités et services les plus fondamentaux à sa survie et à son bien-être, ça n’est pas prêt de se produire.

Voilà pour la parenthèse citoyenne. Une curieuse année en effet qui, je l’espère, débouchera sur une issue positive pour tous et un changement radical dont la façon dont nous concevons le gouvernement d’un pays au service de tous et non d’une minorité de privilégiés. Et là-dessus, y a du boulot.

Côté écriture, j’ai eu le plaisir de franchir de nouveaux jalons cette année même si j’ai dû opérer un très long hiatus dans mon activité d’écrivain après la parution de mon troisième roman en février. Je suppose que ça arrive à tous les auteurs, ce besoin de se recentrer et de faire le bilan après plus de dix ans à écrire pratiquement tous les jours, à devoir quotidiennement promouvoir et défendre son œuvre en s’exposant aussi bien aux louanges qu’aux railleries (rares, certes, méritées peut-être, mais toujours blessantes), à fixer cette courbe des ventes comme si votre vie et votre bonheur en dépendaient. Cette peur, peut-être, de se replonger pendant un an ou plus dans les méandres parfois douloureux d’un roman et dans la profonde solitude de l’écrivain face à son clavier. Heureusement, il y a toujours les marques de soutien, ces lecteurs et lectrices inconnus qui apprécient ce que vous faites, les amis auteurs qui partagent cette même passion, les bloggeurs et critiques qui vous encouragent. C’est, en finalité, tout ce qui compte. Ce lien qui se tisse entre l’auteur et ses lecteurs et cette promesse toujours renouvelée qu’il y a encore un voyage à faire, des horizons à découvrir, un futur à qui donner vie à travers le lien ténu mais si puissant de quelques mots sur une page.

Voici donc la rétrospective de mon année 2018 en tant qu’auteur, une suite de petits cailloux blancs laissés sur mon passage et qui, je l’espère, me permettront de mesurer le chemin parcouru et celui qui me reste encore à faire.

Quant à 2019, j’ai déjà quelques projets, incluant une publication au format poche d’un de mes romans, dont je parle en fin d’article.