vendredi 31 mars 2017

Comment préparer le lancement de votre livre

Résumer en une dizaine de minutes un parcours de plus de deux ans en tant qu’auteur indépendant est le défi que m’avait lancé l’équipe d’Amazon pour le Salon du Livre Paris cette année. Il a fallu faire court et parer au plus pressé. D’où la genèse de cet article dans lequel je vais tenter de développer le sujet pour ceux et celles d’entre vous qui s’intéressent à l’autoédition et m’en ont fait la demande.

Il ne s’agit bien évidemment que de mon expérience et mon point de vue, en étant bien conscient que ce n’est ni la réponse à tout, ni l’expérience d’autres auteurs dont le succès n’est plus à démontrer. C’est ma modeste pierre à l’édifice d’une révolution dans l’édition qui ne cesse de prendre de l’ampleur chaque année.

Cet article couvre essentiellement les actions que j’ai menées (et la démarche sous-jacente) pour le lancement de mon premier roman. Ça a été un assez long parcours mais qui pourra présenter un certain intérêt pour ceux et celles qui cherchent des réponses à cette question fondamentale : « Comment puis-je assurer le succès de mon livre ? »

1. Où l’on parle de la technique du moinillon.


La technique du moinillon, bien qu’inconnue de la plupart des auteurs pour la simple raison que je viens de l’inventer, est la technique qui semble être la plus courante dans le lancement d’un livre, et pas seulement chez les autoédités. C’est une technique assez simple, héritée sans doute de lointains ancêtres ailés, qui consiste, dès que votre ouvrage possède trois plumes au bout des ailes (un titre, une couverture et une quatrième de couverture), à le propulser hors du nid en lui intimant de voler.

C’est une technique assez courante et ça peut marcher. Il y a des cas où ça marche très bien. J’en ai vu. Si vous vous sentez assez confiant pour le faire, ne vous en privez pas. Étant donné qu’un certain nombre de lancements suit cette méthode, vous avez vos chances. L’espèce aviaire, aux dernières nouvelles, a survécu ainsi depuis le Jurassique supérieur il y a 150 millions d’années. Un truc qui fonctionne depuis aussi longtemps ne peut pas rater. 

Mais il y a également un risque que votre oisillon s’écrase au sol ou se fasse bouffer par une bestiole plus grosse, plus vorace et plus rapide. Ça arrive également. Dans ces cas-là, ou si comme moi vous êtes plutôt d’un naturel prudent, il convient peut-être de vous préparer un peu plus longuement avant de laisser votre premier livre prendre son envol.


2. De la différence entre édition classique et autoédition.


Bien qu’à terme l’objectif fondamental de l’édition dite traditionnelle et de l’autoédition soit le même, c’est-à-dire mettre votre ouvrage entre les mains d’un maximum de lecteurs, le cheminement est assez différent.

En passant par une maison d’édition, votre livre va devoir franchir un certain nombre d’étapes avant de se retrouver exposé au public. Chacune de ces étapes va nécessiter que votre ouvrage puisse convaincre un interlocuteur avant de progresser au suivant. Le comité de lecture, l’éditeur, le diffuseur et son service commercial, les acheteurs des points de vente (librairies, grandes surfaces, kiosques, etc.), les critiques littéraires et les médias, les jurés des prix littéraires. Si votre ouvrage passe avec succès toutes ces étapes, votre livre atterrira bien en vue dans les rayons et le lecteur pourra l’acheter. Si l’une de ces étapes ne fonctionne pas, ce sera beaucoup plus difficile. Comme la durée de vie d’un livre sur les rayons est assez brève et qu’environ 1000 nouveaux titres sont publiés chaque semaine, votre fenêtre de tir risque d’être assez étroite.

En autoédition, la donne est différente. D’abord, votre livre sera toujours disponible. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais ça a son importance, sachant que les gens achètent rarement un livre qui n’est pas en stock. La plateforme que vous allez utiliser pour publier votre livre va vous donner un coup de main dans la mesure où vous faites des ventes mais c’est un facteur que vous ne maîtrisez pas. Ce que vous maîtrisez néanmoins, c’est votre relation avec les lecteurs. Et je ne parle pas uniquement des acheteurs de livres mais de tous les lecteurs, qu’ils soient blogueurs, influenceurs ou chercheurs de lecture gratuite.

En effet, en autoédition, tout va se passer entre vous, auteur, et vos lecteurs potentiels. L’autoédition est une ligne droite entre l’auteur et le lecteur (qui sera d’ailleurs très souvent une lectrice). Le lecteur, c’est votre plus important (et seul) allié. C’est également votre meilleur ambassadeur. Pour réussir, vous ne pouvez compter pratiquement que sur lui.

D’où l’intérêt des deux chapitres suivants.   

3. Votre arme de séduction massive.


Vous avez une arme absolue en votre possession pour séduire le lecteur et c’est votre plume. Votre plume est votre arme de séduction massive. Peu importe le genre dans lequel vous écrivez, c’est d’abord et avant tout elle qui va vous servir à conquérir un lectorat.

C’est très important. L’édition traditionnelle peut vous entraîner sur la mauvaise pente parce qu’elle ne s’appuie pas forcément sur la valeur du texte autant que sur l’image de l’auteur. On fait « écrire » les célébrités ou les hommes politiques. On passe à la télé dans les émissions « people ». On promeut les prix littéraires ou telle ou telle « rentrée ».  On fait du « buzz » pour faire monter les ventes. La qualité du texte est très souvent ignorée dans le marketing du produit. Quelques auteurs y échappent et se construisent eux-mêmes un lectorat sur la base du bouche-à-oreille et ceux-là sont ceux qui survivent à toutes les modes et courants et continuent à vendre régulièrement sans battage médiatique.

En tant qu’auteur indépendant, vous pourriez être tenté par la technique du buzz mais il est à mon avis beaucoup plus efficace de vous appuyer sur votre plume. C’est pour cela que je conseille de soigner tout ce que vous écrivez. Que ce soit un article sur votre blog, une nouvelle, même un commentaire sur les réseaux sociaux, servez-vous de votre plume. J’ai personnellement découvert nombre d’auteurs à cause de quelques lignes que j’ai lues de leur part ici ou là. Je suis certain que c’est la même chose pour les lecteurs. Un texte fort, bien écrit, qui prend aux tripes peut vous gagner énormément de lecteurs même s’il ne fait que deux paragraphes.

Prenez par exemple un texte intéressant mais bourré de fautes d’orthographe. Pas bon, même si c’est sur Twitter. Ou quelqu’un qui va vous bassiner avec ses opinions politiques alors qu’il écrit de la romance. Pas conseillé. Restez dans votre domaine spécialisé et efforcez-vous de produire les meilleurs textes possible dans chacune de vos communications publiques.

L’étape suivante, bien évidemment, est de savoir comment atteindre le maximum de lecteurs potentiels.

4. De l’importance de construire son lectorat.


J’écris parce que j’aime ça mais également pour être lu. Et je pense que ce doit être le but de tout écrivant. C’est peut-être arrogant mais c’est comme ça. Si vous ne vouliez pas qu’un maximum de gens lise vos écrits, vous ne seriez pas en train de lire cet article. Vous n’écririez pas. Quel que soit l’enrichissement personnel que vous puissiez puiser dans l’écriture, quelque chose vous pousse à vouloir être lu, et c’est une impulsion naturelle. 

Quand j’ai compris que je n’allais pas arriver à ce résultat en envoyant mon manuscrit à des éditeurs parce que ce que je faisais ne correspondait pas à ce qu’ils voulaient, j’ai donc décidé de me tourner directement vers les lecteurs. Je n’envisageais même pas à l’époque de m’autoéditer (l’édition numérique en était à ses balbutiements et Amazon Kindle n’était pas encore arrivé en France). J’aimais écrire, je voulais que mes écrits soient lus, j’ai donc cherché les méthodes et plateformes qui me permettent d’atteindre des lecteurs. C’est ainsi que j’ai commencé à construire mon lectorat.

Les plateformes pour établir un pont entre vos écrits et les lecteurs sont multiples. En voici une liste non exhaustive de celles que j’ai utilisées avec des résultats probants. Il y en a d’autres.

* Les sites de lecture gratuite en ligne.

Avec l’évolution du numérique, les sites de lecture gratuite en ligne ont pris un essor considérable. La formule est simple. Vous mettez un extrait représentatif de votre roman en ligne et les membres du site le lisent, notent et commentent de temps en temps. Ces sites utilisent un système de classement par nombre de lectures donc plus vous avez de lectures, plus vous gagnez en visibilité. Parmi ceux que j’ai utilisés, je veux mentionner le site monBestseller, qui a maintenant quelques 100.000 ou 150.000 membres et qui a été celui qui m’a réellement mis le pied à l’étrier. J’ai également mis un extrait sur YouScribe et j’ai été le temps d’un été parmi les « nouveaux talents » sur Youboox. Tout cela m’a permis de toucher plusieurs milliers de lecteurs et de me faire connaître alors que je n’avais encore rien publié officiellement.

Il existe d’autres sites, notamment Watpad et Scribay, qui vous permettent de publier vos textes en épisodes. Ça a très bien marché pour certains. Il me semble, mais je me trompe peut-être, que ça s’adresse à un public plus jeune, plus « young adults », ce qui peut être un public cible selon ce que vous écrivez.

* Les concours et appels à texte.

La nouvelle a de tout temps été un excellent tremplin pour les auteurs de romans. D’abord parce que ça vous force à écrire avec des contraintes de temps, de thème et de taille et que ça vous oblige en permanence à vous améliorer, à construire des histoires et des univers en un minimum de mots. C’est une très bonne école. Il fut un temps où la sérialisation et la nouvelle avaient leur place dans la littérature populaire, à travers les journaux et magazines, et nombre d’auteurs français du XIXe siècle et d’auteurs américains du début du XXe ont percé ainsi. Stephen King par exemple. Bradbury, Conan Doyle, Balzac, Maupassant, Simenon, la liste est longue. Le succès de leurs premiers romans est une conséquence directe de leur popularité en tant que nouvellistes. La nouvelle est un excellent moyen de construire un lectorat à peu de frais.

Il y a aujourd’hui très peu de journaux ou magazines qui publient des nouvelles. C’est une forme de littérature populaire qui est un peu délaissée. Mais il y a toujours moyen d’en publier, ne serait-ce qu’en passant par les centaines de concours et appels à texte qui sont proposés chaque année. C’est une des voies que j’ai empruntées pour élargir mon lectorat, et parce que j’aime écrire des nouvelles également.

Il existe par exemple un site dédié aux textes courts, ShortEdition, qui entretient un appel à textes permanent avec quatre prix décernés chaque année et de nombreux sous-prix. Le site a aujourd’hui environ 200.000 abonnés.

Vous avez aussi des concours et appels à texte permanents de la part de salons, d’éditeurs et de webzines. Il est très facile de trouver le concours qui vous convient. Vous avez des sites comme celui-ci qui vous tiennent informé. Privilégiez les concours gratuits.

Participer à ces concours m’a permis de voir plusieurs de mes nouvelles publiées, aussi bien en papier dans des anthologies qu’en numérique dans des webzines ou chez un micro-éditeur, et cela m’a également aidé à décrocher deux contrats avec un magazine national pour une série policière. Publier des nouvelles aide à accroître le nombre de gens qui ont lu vos textes et deviennent donc de potentiels acheteurs pour vos romans. 

* Votre vitrine en tant qu’auteur.

Il est important à mon sens d’avoir un site web ou un blog qui vous appartienne et où vous pouvez réunir toutes vos parutions, mettre des extraits de vos romans, quelques nouvelles, des articles, etc. Construire un site web ou un blog est devenu très simple aujourd’hui. Commencez le plus tôt possible.

Parallèlement, vous avez des vitrines dédiées qui recensent les auteurs, leurs œuvres et permettent aux gens de voter ou de laisser des commentaires. Je n’ai aucune idée de l’impact que ces vitrines peuvent avoir sur vos futures ventes mais puisqu’elles existent, autant vous assurer d’y être. Parmi celles-ci, citons Babelio, GoodRead, Livraddict, IggyBook et BookNode. Il y en a probablement d’autres. La plupart de ces vitrines vous permettent de mettre une bio et une description de vos ouvrages, et les blogs littéraires pourront y mettre un lien vers leur chronique. 

Sans oublier la plus importante vitrine, votre page auteur sur les sites Amazon que le site vous laisse organiser à votre gré.

* Votre présence sur les réseaux sociaux. 

En tant qu’auteur indépendant, vous n’aurez pas énormément de couverture dans la presse et les médias (voire aucune), il convient donc d’être en quelque sorte votre propre attaché de presse. Cela peut se faire à travers les réseaux sociaux, notamment Facebook mais aussi YouTube, Google+, Twitter, Instagram, Pinterest et autres. Les réseaux sociaux peuvent parfois véhiculer vos écrits mais en règle générale, ils sont mieux adaptés pour les textes très courts, les images et les liens vers votre actualité. Il est recommandé de séparer votre vie privée de votre activité d’auteur donc construisez une identité professionnelle sur les réseaux sociaux avec une page Facebook dédiée par exemple.

Voilà les quatre axes principaux sur lesquels j’ai travaillé pour atteindre les lecteurs. Il m’est impossible de chiffrer aujourd’hui combien de gens ont lu mes textes. Des dizaines de milliers probablement. Mais chaque lecteur est important. Il n’y a pas de formule magique, il n’existe pas de « masse » de lecteurs. Il n’y a que des individus. Il faut les séduire un à un. Peu importe si le webzine où vous avez publié votre nouvelle n’est lu que par 50 personnes. Peu importe si vous n’avez que dix visites par semaine sur votre blog. Chacun de ces lecteurs est important pour votre succès futur.

Au bout de quelques deux ans à publier ou promouvoir mes écrits à travers ces diverses plateformes, j’ai établi un noyau de quelques milliers de lecteurs et de nouveaux amis, amies et contacts qui m’a ensuite permis non seulement de vendre mes ouvrages bien au-delà de mes espérances, mais également à terme de signer un contrat avec une maison d'édition avec qui je peux travailler sur un pied d’égalité, mes chiffres de vente me permettant de négocier. Ça a été un long parcours, mais qui a finalement porté ses fruits. Et pour cela je peux en remercier les lecteurs et lectrices qui m’ont adopté, soutenu, encouragé et donné la force de persévérer. Parce que oui, un auteur ne puise sa force que dans le soutien de ses lecteurs. Sans cela, malgré les articles de presse, les prix littéraires, les contrats mirobolants, l’auteur n’est rien.

5. Faut-il faire de la publicité payante ?


La plupart des auteurs indépendants considèrent que la publicité payante ne marche pas. C’est possible. Comme je venais du monde de la publicité et du marketing, faire de la pub m’a paru une évidence lorsque j’ai décidé de me jeter à l’eau avec mon premier roman. C’était un domaine que je connaissais bien. Si j’avais été attaché de presse ou blogueur, j’aurais probablement choisi ces voies-là pour promouvoir mes bouquins. J’ai utilisé les outils que je connaissais.

La théorie de base est que le marketing est toujours un « mix », un mélange de différents outils. Il est assez rare qu’une seule forme de promotion fasse tout le travail pour vous. De plus, c’est la répétition du message sur différents canaux qui va ultimement inciter votre acheteur potentiel à agir. Promouvoir votre livre sur un seul canal ne suffit généralement pas. Imaginons que vous vous contentiez de poster sur Facebook et que vous n’ayez ni blog, ni liste d’abonnés, ni chroniques dans les blogs littéraires. Que vous ne soyez référencé sur aucun site de lecteurs. Que vous n’ayez pas de bande-annonce pour votre livre à poster sur YouTube. Vos chances d’atteindre des lecteurs potentiels seront bien plus minces. Chaque canal que vous négligez diminue un peu plus votre potentiel de ventes.

Il y a une excellente formation au marketing pour les auteurs indépendants qui m’a personnellement convaincu de tenter l’aventure de l’autoédition et fourni pratiquement tous les outils dont j’avais besoin. C’est délivré par un des pionniers de l’autoédition, Jean-Philippe Touzeau, et est disponible gratuitement sur YouTube en suivant ce lien. C’est un peu long, 21 vidéos de 50 minutes environ, mais ça vaut l’effort.

La publicité recouvre bien des outils. Certains à peu de frais, voire gratuits, d’autres plus onéreux. Si vous décidez d’emprunter cette voie, je vous invite à vous fixer un budget, soit mensuel, soit journalier, et de vous y tenir de manière continue. Votre campagne de pub ne doit pas s’arrêter après quelques jours ou deux semaines. Il faut vous y tenir. Vous ne verrez peut-être pas les résultats immédiatement mais, comme dans la conquête d’un lectorat, ça peut prendre du temps avant d’en voir les fruits. Si vous décidez de vous lancer dans cette voie, il va falloir persévérer.

Et la publicité ne veut pas seulement dire poster des pubs sur Facebook ou avoir des posts « sponsorisés » (pour plus de détails sur la pub Facebook, voir mon article à ce sujet). Il y a énormément de moyens d’ajouter au « mix » :

* Construire une page auteur sur les réseaux sociaux et si nécessaire la promouvoir pour toucher les gens qui pourraient être intéressés.

* Contacter les blogs littéraires pour leur proposer des services de presse. Ça ne vous coûtera rien en numérique mais en papier oui.

* Organiser des concours pour gagner un ou plusieurs exemplaires de votre livre.

* Booster de temps en temps vos publications sur les sites de lecture. Certains sites proposent des formules pour mettre vos textes ou votre titre en avant. C’est parfois un peu onéreux mais si ça augmente de façon efficace la visibilité de votre titre pour quelques centaines de milliers de lecteurs, ça peut valoir le coup.

* Faites imprimer des marque-pages, des prospectus et des cartes de visite pour promouvoir vos titres. C’est beaucoup plus efficace quand vous rencontrez des lecteurs de leur laisser quelque chose d’imprimé que de leur faire l’article.

* Des auteurs participent aux salons régionaux ou spécialisés (avec une édition papier). Je ne l’ai jamais fait mais certains font cela avec succès, si c’est quelque chose qui vous tente.

* Construisez-vous ou faites-vous construire un site web ou un blog. Faites en sorte que les gens puissent s’abonner à votre blog ou site pour toujours recevoir vos derniers articles. L’hébergement et un nom de domaine ne vous coûteront que quelques euros par an.

* Accumuler une liste d’abonnés pour pouvoir leur annoncer vos nouveaux titres ou les promotions sur vos titres existants. Le site MailChimp est très pratique pour ça, et gratuit jusqu’à 2000 abonnés.

* Investir dans une bande-annonce vidéo pour votre livre. Si vous maîtrisez un peu le sujet, vous pouvez tenter de faire votre propre bande-annonce mais il y a des pros qui peuvent vous faire cela à moindres frais. Une bande-annonce vous servira sur de nombreuses plateformes et vous pourrez même la poster sur votre page auteur Amazon.

* Engager les services de professionnels pour votre couverture et la correction de votre manuscrit afin d’avoir un produit aussi professionnel que possible (cela ne sera peut-être pas possible au premier roman mais dès que vous gagnerez un peu d’argent avec vos ventes, vous pourrez envisager de faire appel à des pros). Comptez 150 euros environ pour une couverture et 6 euros les mille mots pour la correction.

Voici quelques actions de pub qui ajouteront au mix. Il y en a sûrement d’autres. À vous de décider lesquelles vous désirez ou pouvez utiliser.

6. Quelles sont les actions à ne pas faire ?


La question a été posée lors de la table ronde Amazon de savoir s’il y a des actions à absolument éviter pour le lancement d’un livre.

Personnellement, même si je comprends que certaines pratiques puissent être agaçantes, je n’ai aucun moyen de dire si les choses qui nous agacent ont le même effet sur les lecteurs potentiels. Je vois des auteurs poster dix fois par jour et qui sont très populaires. Je vois des auteurs au contraire très discrets et qui vendent très bien. Je m’interroge parfois en voyant des auteurs dits sérieux se limiter aux photos de chatons sur les réseaux sociaux mais cela ne semble pas dissuader leurs fans. Il y a donc d’autres facteurs qui entrent en jeu et qu’il est difficile d’appréhender.

Il y a par contre une chose à ne jamais, jamais faire et cela j’en suis certain. Il ne faut jamais, jamais se décourager. Il ne faut jamais perdre espoir. Parce que votre lancement va peut-être échouer. Parce que vos ventes vont peut-être s’essouffler après les premières semaines. Sans raison particulière. Il y a toujours un facteur de chance dans cette alchimie délicate entre une œuvre et ses lecteurs. Des fois, la mayonnaise ne prend pas, et ce n’est pas forcément que votre livre est mauvais ou qu’il n’a pas de lectorat potentiel. Ça arrive. Parfois une critique assassine va vous blesser et vous en oublierez les neuf autres qui étaient positives (une sur dix, c’est la moyenne). Il ne faut pas baisser les bras. Nombre d’auteurs n’ont pas connu le succès immédiatement. Parfois il faut attendre des mois avant que les ventes ne décollent, parfois ça ne se produira qu’au second ou au troisième roman.

Certains rencontrent un succès immédiat, pour d’autres c’est plus long. La grosse moyenne est d’un an avant de commencer à percer. À condition de persévérer. De continuer vos actions pour vous faire connaître et faire connaître vos œuvres. Que ça ne marche pas tout de suite ne veut rien dire. J’ai vu des auteurs vendre 200 exemplaires de leur premier roman et 20.000 du suivant. Des fois c’est l’inverse qui se produit. Le secret est de ne pas se décourager. Continuez vos actions, accrochez-vous. Si l’écriture est importante pour vous, vous allez réussir. L’échec n’existe pas, il n’y a que vous-même, le fait de ne pas persévérer, qui puisse vous arrêter. 

Si vous ne retenez qu’une chose de cet article, que ce soit celle-ci.

En vous souhaitant tout le succès possible.

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